Acquisition de Mercury Interactive par Hewlett-Packard : ce qu’en pense PlanView, suivi par une lettre ouverte de son président Pat Durbin

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In 2006, Planview

Paris le 31 juillet 2006

L’acquisition toute récente de Mercury Interactive par Hewlett-Packard est une annonce qui ébranle une fois de plus le secteur de la Gouvernance Informatique et de la Gestion de Portefeuille et de Projets (en anglais PPM : Project Portfolio Management).

Après les autres acquisitions du même type de ces 2 dernières années (comme Niku par CA ou Changepoint par Compuware), Il y a de moins en moins de  » pure players  » sur le marché du PPM. PlanView reste l’un des rares acteurs majeurs, indépendant, du marché du PPM.

Pat Durbin, CEO de PlanView, pense que les acquisitions d’éditeurs de logiciels de gouvernance informatique par ces conglomérats monopolistiques, dont le principal but est de vendre des solutions d’Infrastructure, ne sont pas dans l’intérêt des DSI.

En effet, une entreprise désirant acquérir une solution de PPM et s’adressant à ces conglomérats, va se voir proposer aussi d’autres logiciels d’Infrastructure ne répondant pas forcément à sa recherche. De plus cette approche ne répond pas au vrai besoin de gouvernance informatique.

Le vrai besoin en gouvernance informatique, précise Durbin, est que l’informatique doit répondre aux besoins de l’entreprise. Elle doit être alignée avec la stratégie de l’entreprise et non l’inverse. Le PPM rend cet alignement possible.

Le PPM donne la possibilité à l’entreprise de voir toutes ses ressources informatiques, existantes et à venir, de juger comment tous ces actifs peuvent être optimisés afin de mieux servir les objectifs, augmenter la performance et la compétitivité, et également d’éviter des dépenses importantes. C’est raisonner dans le bon sens et non pas être préoccupé par de la technologie.

Selon le Gartner,  » l’intérêt du marché pour les applications de PPM (Project and Portfolio Management) reste élevé au sein des directions informatiques. Les DSI continuent à mettre en avant la priorité élevée du PPM en 2006, afin d’assurer et de maintenir l’alignement des projets et de la stratégie de l’entreprise dans l’objectif de renforcer la croissance « .

En d’autres termes, ajoute Durbin, il faut d’abord se préoccuper de la demande en provenance des différentes entités de l’entreprise, de son personnel, des processus, des objectifs, et ensuite seulement aux applications et outils informatiques qui vont pouvoir y répondre. Et ne vous faites pas piéger par un éditeur monopolistique possédant toutes sortes de logiciels ! Choisissez les meilleurs logiciels dans chaque catégorie avec des partenaires de qualité.

Lettre ouverte de Pat Durbin, CEO de Planview, au sujet de la toute récente acquisition de Mercury Interactive par Hewlett-Packard.

La récente acquisition de Mercury Interactive par Hewlett-Packard est une nouvelle étape de la prise de contrôle de certaines des solutions de gestion de la performance informatique (comme Mercury IT Governance Platform) par les éditeurs de logiciels d’Infrastructure. Notre point de vue chez Planview est que ce rapprochement n’est pas dans l’intérêt des directions informatiques et des DSI.

Les DSI qui réussissent se concentrent sur la demande en provenance des activités de l’entreprise et non pas sur la fourniture de moyens informatiques
Les principales critiques envers les directions informatiques sont leur manque d’alignement avec les objectifs de l’entreprise et leur manque de transparence quant aux technologies choisies. Les DSI qui réussissent ont compris qu’ils doivent être des partenaires innovants vis-à-vis des différentes activités de l’entreprise et démontrer la valeur économique des technologies choisies. Ces DSI s’alignent sur la demande de l’entreprise comparativement à la fourniture de moyens informatiques.
Le conflit d’intérêt au sein des supermarchés de l’Infrastructure informatique
Les supermarchés de l’Infrastructure informatique – CA, HP, IBM … etc. – ont passé des dizaines d’années à développer des produits de fourniture de moyens informatiques. C’est leur priorité n°1 et cela le restera. Dans le cas de Mercury, l’offre en matière de tests est clairement du côté des moyens informatiques, alors que l’offre en matière de gouvernance informatique se place du côté de la demande de l’entreprise. A chaque acquisition d’une offre en matière de gestion de portefeuille, le besoin de solutions en matière de demande se trouve noyé dans une mer d’outils de moyens informatiques. Par exemple :

  • Chez Mercury, la gouvernance informatique a perdu pas mal de son dynamisme au cours des douze derniers mois alors que la société se débattait pour se concentrer davantage sur la partie tests (moyens informatiques).
  • Chez CA, alors que le produit Clarity (acquis de Niku) est une offre viable, il est clair que la direction est beaucoup plus orientée Gestion de Systèmes et Sécurité.
  • Chez IBM, Systemcorp, un produit de gestion de portefeuille de second rang, a été relégué au niveau d’outil de développement d’applications au sein de la ligne de produits Rational.

Le résultat de tout ceci est qu’au moment où l’alignement de l’informatique sur la stratégie est la priorité n°1 du DSI, les éditeurs de logiciels gérant les moyens informatiques sont en train de diluer la viabilité des offres se concentrant sur la demande, en les enfouissant au sein de leurs lignes de produits classiques orientées gestion des opérations informatiques.

Alors que ses produits se démocratisent, la fourniture de moyens informatiques est sous pression
Ironiquement, la pression sur les moyens informatiques s’accélère alors que l’informatique et la prestation de service deviennent des produits de base. La plupart des organisations modernes se considèrent comme une unité virtuelle non limitée dans l’espace et le temps, ainsi que par des organigrammes. Cette tendance a fait de la fourniture de services informatiques un des premiers postes de réduction des coûts via la sous-traitance, proche ou plus éloignée (off-shoring). Les DSI qui réussissent ont compris que leur performance dépend du jugement des différentes business units de l’entreprise qui les considèrent comme devant être un partenaire de confiance offrant la meilleure qualité au meilleur coût.

Pourquoi un ensemble des meilleures solutions vaut le coup pour la partie demande

Une meilleure approche pour le DSI est de séparer clairement demande des business units et fourniture de moyens informatiques, et ensuite d’optimiser l’organisation de la partie demande (en termes de moyens humains, de processus et d’outils). La demande doit piloter la fourniture de moyens informatiques, et pas le contraire. Les avantages de cette approche incluent :

  • S’assurer que les meilleurs processus et solutions de la partie demande soient établis. Ceci est un impératif stratégique et ne doit pas être inclus au sein d’un renouvellement de contrat de moyens informatiques.
  • Eviter le sentiment même d’un parti pris pour les services informatiques internes gérés par les outils des moyens informatiques.
  • Les partenariats avec des fournisseurs de solutions sont qualifiés et concentrés sur les priorités de la demande. Ces priorités sont d’ordre économiques et non pas de gestion des opérations informatiques.
  • Se rappeler qu’il y a des développements technologiques importants sur le moyen terme qui remettent en question l’utilisation d’un fournisseur unique, d’une suite intégrée unique (SOA, Web Services, … etc.).
  • S’assurer un portefeuille d’éditeurs de logiciels sain. Même s’il peut être tentant de n’avoir qu’un seul fournisseur de logiciels, cette approche peut éventuellement limiter l’innovation.

La position de Planview sur l’acquisition de Mercury par HP
Depuis quelques années les éditeurs de logiciels d’Infrastructure, d’IBM à Compuware en passant par CA, ont acquis des éditeurs de gestion de portefeuille. Il est fort possible que la fusion HP/Mercury trouve ses racines dans la division tests de Mercury (partie moyens informatiques), mais la ligne de produits de Gouvernance Informatique de Mercury (ITG) arrive également en héritage.
Même si HP ne va pas changer la direction qu’avait empruntée Mercury, cette acquisition contribue à la prise de contrôle d’outils de gestion de la Performance
informatique par des éditeurs d’outils d’Infrastructure. Notre point de vue chez Planview est que ce rapprochement n’est pas dans l’intérêt des directions informatiques et des DSI.

A propos de PlanView

Depuis 1989, Planview est un leader des solutions de gestion de portefeuille et un partenaire de confiance pour nombre d’entreprises. Des leaders de l’industrie tels, ADP-GSI, LOXAM, EDF, DHL, BP, Hallmark … etc., dépendent des solutions de Planview pour prévoir, planifier, gérer et analyser leurs portefeuilles de projets et aligner leur investissement informatique avec les initiatives stratégiques de l’entreprise. Planview est basée à Austin au Texas, dispose de nombreux bureaux à l’international dont une direction Européenne à Boulogne Billancourt, France. Pour plus d’information allez sur www.Planview.com