La Lettre du Cloud

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Ce n’est plus simplement un mot à la mode, le cloud computing est devenu une véritable technologie répondant à différents usages.

Cisco a indiqué que le trafic des datacenters au niveau mondial est entré dans l’ère du Zetaoctet (1021)et va tripler pour atteindre 8,6 Zo en 2018. La croissance rapide du trafic des datacenters est liée au cloud, qui représentait plus des trois quarts du trafic de l’ensemble des datacenters en avril 2014.

Les taux d’adoption sont en hausse à mesure que les organisations se tournent vers un modèle d’infrastructure véritablement distribuée en utilisant plus d’outils supportés par les WAN. Avec l’amélioration du matériel sous-jacent et une plus grande disponibilité de bande passante, le cloud computing commence à être considéré comme une option sérieuse par un grand nombre de secteurs d’activité. Tout le monde devrait l’avoir déjà adopté ou tout du moins l’envisager. La migration vers le cloud est désormais d’actualité, mais la vraie question est de savoir quels sont ses champs d’application.

Selon Gartner, la perception du cloud computing en tant que phénomène majeur est erronée. Le cloud computing est en fait un éventail d’éléments qui fonctionnent ensemble pour construire une base de partage. Les dualités inhérentes au phénomène de cloud computing se répandent avec des stratégies divergentes pour que cette technologie soit couronnée de succès. Les cloud publics, privés et hybrides envahissent le paysage des solutions IT. En conséquence, les questions fondamentales ont évolué de « qu’est-ce que le cloud ? » à « comment vont évoluer les projets de cloud computing ? »

Intéressons-nous au mot « cloud ». Le terme signifie en fait, la distribution des données à travers les réseaux étendus, de manière privée, publique ou hybride. En raison de l’adoption massive de l’Internet, la plupart des organisations utilisent déjà le cloud sans même le savoir. La différence est qu’elles sous-utilisent les capacités des composantes du cloud, ce qui signifie qu’elles ne consomment que le strict nécessaire et se bornent à une utilisation de composants simples de l’Internet.

En outre, certaines organisations gèrent encore leurs ressources entièrement en local et utilisent uniquement le partage, le stockage, la sauvegarde de fichiers ou l’hébergement de sites Web avec des technologies existantes sur les réseaux étendus. En fait, toutes ces technologies étaient disponibles avant que le mot « cloud » ne soit devenu populaire.

C’est pour cette raison que les administrateurs se demandent pourquoi utiliser le cloud davantage que ce qu’on l’utilise déjà. La réponse peut être très simple selon le secteur d’activité, car ils peuvent avoir raison.

Il y a des avantages clairs à migrer vers un modèle cloud pour la reprise d’activité après sinistre, la sauvegarde et le stockage, les tests et les développements, une gestion plus facile de la consolidation du datacenter, la mobilité, la sécurité, entre autres. Il existe de nombreux exemples d’entreprises ayant migré vers le cloud avec succès et témoignant d’excellents retours sur investissement. L’expérience montre que chaque cas doit être analysé afin de comprendre que la technologie doit s’adapter à chaque stratégie d’entreprise et c’est ce que recommandent les fournisseurs de services de cloud sérieux.

Dans certains cas, un certain type de modèle de cloud ne sera pas la meilleure solution ; bien que le cloud offre de nombreux avantages, le modèle choisi, s’il est inadéquat peut alors devenir un obstacle. Certains fournisseurs proposent d’essayer gratuitement leur cloud, ce qui est, de loin, l’un des meilleurs moyens de faire un choix pertinent, car il existe d’autres technologies efficaces pour la distribution de données et de contenu.

La conclusion est que le modèle cloud monte en puissance dans de nombreuses organisations qui adoptent une partie de cette technologie. Mais comme tout outil, logiciel ou nouvelle technologie, cela nécessite un temps d’ajustement.

Tribune de Jean-Pierre Tournemaine, Directeur Général France d’Interoute.

 

Publiée le 24 février 2016 par La Lettre du Cloud